Le virus touche généralement le collectionneur dès l’enfance, que ce soit pour coller des cartes de footballeurs dans un album dédié ou pour aligner un certain nombre de poupées dans son armoire. Des spécialistes du comportement identifient quatre caractéristiques du collectionneur : le désir de possession, l’entraînement à se surpasser, le besoin d’activité spontanée et la tendance à classer. Si le virus continue à se manifester à l’âge adulte, on évoque alors pudiquement une passion pour un objet précis. Et il n’y a nul besoin de faire appel à un psychiatre pour analyser son comportement. Quoique ? Pour se rassurer, on peut en appeler aux célébrités : Tom Hanks est fan de vieilles machines à écrire, Nathalie Baye adore les grenouilles sous toutes les formes, Karine Le Marchand craque pour les masques africains et Claudia Schiffer a un attachement profond pour les insectes.
N’en déplaise aux esprits chagrins, collectionner se révèle une activité remarquable pour faire fonctionner son cerveau. Une étude menée par l’université de Colombus (Ohio) sur des collectionneurs de plus de 60 ans le prouve. Elle a démontré qu’ils étaient plus méthodiques, aptes à une meilleure concentration et moins sensibles au stress ou à la dépression que la moyenne de leurs congénères. Comme le collectionneur est un rêveur très méthodique, une nouvelle acquisition est souvent synonyme de joie simple et de fierté. C’est aussi un bon moyen de lutter contre la solitude, de se tenir occupé et de faire des rencontres en communiquant aisément avec d’autres aficionados. Et pour certains c’est aussi l’espoir de faire fortune un jour…
En matière de timbres, de cartes postales ou de médailles, il existe une côte officielle pour chaque objet, souvent répertoriée sur le web ou dans des ouvrages très exhaustifs. Mais chacun rêve de découvrir un jour la pièce rare, celle qui lui permettra, en la vendant, de gagner assez d’argent pour… réinvestir dans sa collection. Car si l’on n’a pas dégoté la réplique de voiture Citroën des années 30 (adjugée 15 600 €) ou l’affiche originale du film « Métropolis » (la plus chère au monde : 600 000 €), il faut s’armer de patience. Le temps, c’est de l’argent quand on parle de collections. Et les collectionneurs les plus âgés le savent mieux que quiconque : le prix d’un objet dépend du nombre de gens qui ont envie de l’acheter et de la quantité d’exemplaires produits. Pour preuve, certaines personnes qui ont collectionné les bons vins tout au long de leur existence possèdent aujourd’hui un joli patrimoine dans leur cave. Malgré tout, si l’on est impatient et que l’on veut connaître la valeur actuelle de sa collection d’ours en peluche ou de dés à coudre anciens, on peut se tourner vers le site Internet www.info-collection.fr qui fournit une foule d’informations pour estimer au mieux ses acquisitions. Mais, au final, est-ce que le collectionneur a vraiment envie de se séparer de sa collection ? Est-ce ce que le jeu de la recherche s’achève vraiment un jour ? À chaque collectionneur de répondre… n
Le magazine Collectionneur et Chineur et son site Internet : www.collectionneur-chineur.fr
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