Frédéric PRELLE, Président de la Confédération Nationale des Maisons des Jeunes et de la Culture
Directeur des ventes du groupe VTF qui gère des villages de vacances pour les familles, Frédéric Prelle, 57 ans, est aussi le Président de la Confédération des MJC de France. Cet organisme va tenir sa convention nationale à Lyon les 11, 12 et 13 novembre prochain. Une occasion pour resserrer les liens entre les générations…
Que représentent pour vous les Maisons des Jeunes et de la Culture ?
Pour moi, une MJC est un endroit fondamental de rencontre entre personnes d’âges et d’origines différents, où jeunes et moins jeunes se retrouvent pour bâtir des projets. C’est un lieu laïc propice à la confrontation des idées, à la création de liens. Le macramé et la musique, d’accord, mais aussi la réflexion politique associative…
Dans MJC, il y a le « J » de Jeunes. Comment des liens peuvent-ils se nouer entre les générations ?
Un jeune et un moins jeune s’apprennent des choses l’un l’autre afin de mieux vivre ensemble. Des retraités peuvent accompagner des jeunes dans leur parcours scolaire, leur recherche d’emploi, tandis que ces derniers peuvent les initier aux technologies de l’information. Je pense aussi à leur implication dans le défilé de la Biennale de la danse de Lyon avec les chorégraphies, les fabrications de costumes. Ajoutons aussi la transmission de l’histoire de la part de personnes qui ont vécu certaines périodes en France et au Maghreb par exemple où pendant longtemps les gens vivaient en harmonie. Les jeunes de 20-25 ans vivent dans l’immédiateté. Les aînés nous apprennent à prendre de la distance face au présent, à relativiser, à créer des passerelles.
Parlez-nous de la tenue prochaine de la convention nationale des MJC de France ?
Lyon est une ville qui s’est souvent illustrée en matière d’économie sociale et solidaire dès le XIXe siècle. En outre, la fédération régionale des MJC Rhône-Alpes compte 250 MJC et 300 000 adhérents et marque son importance. Cette convention aura pour thème : « Paroles de jeunes-Regards croisés ». Nous inclurons aussi un séminaire européen. Nous espérons bien que les regards entre générations se croiseront au fil des conférences et des rencontres. Nous avons besoin de l’expérience, de la pertinence, de la pédagogie de l’exemple des aînés qui ne doivent pas se renfermer sur eux-mêmes mais aller à la rencontre des autres. Ce n’est pas toujours facile mais on gagne beaucoup à écouter et à échanger. Et cela à tout âge.