Chansonâges : des chansons pour stimuler notre mémoire !
« Pendant vingt-six ans, nous avons, dans différents milieux psychiatriques et gériatriques, élaboré cette méthode d’aide à la conservation de la mémoire. Afin de stimuler les personnes dont la mémoire est défaillante, nous utilisons l’art de la chanson qui est loin d’être un art mineur » expliquent Nicole et Daniel Picq, organisateurs de cafés chansons mémoire, de stages de formation, de conférences pour les personnels et les bénévoles travaillant auprès de personnes dépendantes et d’une collection de CD et DVD, outils ludiques et thérapeutiques d’aide à la conservation de la mémoire.
La société d’édition Marianne Melodies propose plusieurs DVD. « Chansons de nos mémoires », « Fêtons Noël en chansons ». Le premier DVD propose six chansons à redécouvrir comme « Sous les ponts de Paris », « J’attendrai », « Meunier, tu dors », six histoires à découvrir et six extraits méthodologiques « À vous de chanter ». Chacun des programmes a été réalisé par Gérard Marchadier, le célèbre « Tintin » de l’émission « La chanceaux chansons » de Pascal Sevran. Le plus récent DVD concerne « Les lustres de la République ». « La Marseillaise », « En passant par la Lorraine » et même « La Madelon » sont mis à contribution pour ce travail d’éveil et de réveil de la mémoire. Les DVD sont disponibles par internet et par téléphone. Le moyen est simple, peu coûteux et il peut être écouté au salon, dans une chambre, une salle de rééducation, etc. Le programme dure une heure environ et il peut être utilisé par des particuliers ou des aidants et autres personnes proches de personnes âgées. On peut repérer l’âge de la personne concernée, son origine socioculturelle et l’amener à retrouver des titres et des paroles de chansons de ses quinze ou vingt ans.
Il est indispensable de faire travailler sa mémoire le plus souvent possible et à tout âge. La musicothérapie et la méthode de Chansonâges peuvent jouer sur l’humeur et le comportement de certaines personnes pendant même plusieurs jours. « La frustration étant à l’origine de l’agressivité, l’activité cérébrale réveillée par le concept apaise les personnes touchées par la maladie d’Alzheimer » constatent certains spécialistes.