Jérôme Schertz, dirigeant d’Audition Conseil

Vous mettez beaucoup l’accent sur la qualité, la personnalisation, le suivi des patients. Ils représentent vos arguments de différentiation n’est-ce-pas ?

En effet, les spécialistes avec lesquels nous travaillons partagent nos mêmes valeurs professionnelles et humaines : écoute qualitative, accompagnement individualisé, suivi régulier composent notre socle d’engagement. Notre indépendance nous permet de rechercher la solution la plus adaptée aux besoins et aux modes de vie de chacun de nos patients. Nous travaillons avec de nombreux fabricants et notamment Siemens, Phonak, Starkey, Oticon. Malheureusement, il ne reste plus de fabricants français.

Pouvez-vous nous en dire davantage sur la presbyacousie qui touche deux Français sur trois après 65 ans ?

Au fil des ans, les sens s’émoussent, c’est un phénomène naturel qu’il ne faut pas dramatiser, surtout de nos jours où les techniques évoluent vraiment favorablement et avec des appareils de plus en plus discrets. La presbyacousie est comparable à la presbytie pour la vue. Améliorer son audition est tout aussi important que corriger sa vision. Plus le problème est appréhendé tôt et plus il sera facile de revenir à un niveau d’audition satisfaisant. La rééducation de sons oubliés par le cerveau sera plus active. Il faut réagir quand on commence à faire répéter les mots, quand on monte le son, c’est le début d’une spirale qui peut mener à l’isolement, à la mise à l’écart et certaines études montreraient que la perte d’audition pourrait accentuer l’apparition de la maladie d’Alzheimer.

Quels sont les atouts des aides audio-numériques ?

Si autrefois on recourait à de simples amplificateurs, aujourd’hui toute solution pour mieux entendre est 100 % numérique. Les aides audio- numériques sont toutes équipées de microprocesseurs surpuissants capables d’effectuer des milliards d’opérations à la seconde. La puissance des calculs permet de réaliser des réglages extrêmement fins et d’adapter le confort auditif du patient aux différentes situations acoustiques qu’il rencontre. Les recherches se poursuivent en matière de miniaturisation, d’autonomie des appareils qui sont alimentés par des piles, d’analyse des sons…