Jean-Pierre Foucault : « Je connais des vieux jeunes et des jeunes vieux ! »
Jean-Pierre Foucault est l’une des personnalités préférées des Français. De « l’Académie des 9 » à la « soirée des Miss France », en passant par « Sacré Soirée » ou « Qui veut gagner des millions », il a animé nombre d’émissions qui ont marqué l’histoire de la télévision. C’est aussi un passionné de voitures anciennes…
Vous dirigez une collection de beaux livres sur l’automobile chez Michel Lafon. Après des ouvrages sur les voitures des années 50 et 60, mais aussi sur Renault, Peugeot, Citroën et la 2 CV, vous venez de publier un livre sur les automobiles des années 70. D’où vous vient cette passion ?
Cette passion vient de mon enfance et de mon adolescence car mon père aimait les belles voitures, les voitures populaires. Comme tout gamin de ma génération, j’aimais être sur les genoux de mon père pour faire semblant de conduire. Et puis, durant l’après-guerre, la voiture était un élément indispensable de la famille française tout en étant encore un objet de luxe. On attendait parfois deux ans avant recevoir notre voiture neuve.
Vous-même, quel genre de voitures possédez-vous ?
À Paris, je roule… en scooter et à Marseille j’ai un Range Rover quand je fais un peu de route. Autrement, j’adore conduire mes voitures anciennes qui n’ont pas une grande valeur marchande mais une forte valeur sentimentale. J’en ai une dizaine comme une 2 CV, une Traction, une 403 ou une Simca 1000. C’est le plaisir de réveiller de belles endormies et de leur redonner une seconde jeunesse.
Faire découvrir aux plus jeunes les choses du passé, et donc avoir une certaine envie de transmission, est-ce que c’est important pour vous ?
Bien sûr ! Par exemple dans mon métier il me paraît important de transmettre cette envie de bien faire les choses et de travailler pour réussir. Je prends l’exemple de Cyril Hanouna, que j’ai côtoyé pendant cinq ans à RTL. Il a beaucoup appris avec moi et les autres et connaît aujourd’hui un énorme succès à la télévision et à la radio (Jean-Pierre Foucault est l’un de ses chroniqueurs dans l’émission « Les pieds dans le plat » sur Europe 1).
Intergénération encore, qu’avez-vous souhaité apprendre à votre fille Virginie, qui travaille également dans le milieu de la télévision (productrice et directrice du développement chez Be Aware – NDLR) ?
Elle a appris, en ayant vu son père, que c’est un métier qui donne l’illusion de la facilité, mais que c’est tout le contraire. Une émission de télévision demande beaucoup d’investissement sur le plan personnel, mais également un formidable travail d’équipe.
À 67 ans, vous êtes encore très actif. Est-ce que le mot retraite a une signification pour vous ?
Je m’arrêterai peut-être quand je n’éprouverai plus de plaisir et que le public commencera à se lasser de moi. Et même sûrement avant qu’il se lasse. Mais ce n’est pas pour tout de suite, j’espère (rires).
Bernard Pivot a écrit que pour rester jeune, il ne fallait renoncer à rien, ni au travail, ni à l’amour, ni aux rêves. Est-ce que vous êtes d’accord ?
Je partage complètement ce point de vue, même si je rajouterais que cela dépend de son état de santé et de sa forme physique.
Justement, vous qui êtes fan de football, quel activité pratiquez-vous pour vous maintenir en forme ?
Un peu de tennis, mais sans excès (sourire).
Que pensez-vous du mot senior que l’on utilise à toutes les sauces ?
Je n’aime pas beaucoup ces frontières que l’on dresse entre les générations. Il faut vivre avec son âge, sans qu’on nous cantonne dans une case ou une catégorie. Je connais des vieux jeunes et des jeunes vieux. Malgré cela, le mot senior est plus séduisant que l’expression troisième âge ou quatrième âge. Et puis les anciens d’aujourd’hui ne sont pas les mêmes qu’il y a 20, 30 ou 40 ans.